Le secteur alimentaire est un pilier important de notre économie belge.
Les chiffres sont éloquents : un chiffre d’affaires de 54,4 milliards d’euros, près de 100.000 emplois ETP et plus de 4.000 entreprises actives dans le secteur. Les investissements technologiques sont tout aussi impressionnants. Ils s’élevaient en 2020, et malgré une année difficile pour des raisons évidentes, à 1,8 milliards d’euros. Les priorités vont à la digitalisation et à l’automatisation.
Dans le cadre de ce dossier central d’Automation Magazine, numéro 226, nous nous focaliserons sur l’automatisation dans le secteur alimentaire et des boissons. Toute personne active dans le secteur ou l’ayant été sera sans doute d’accord sur ce point : travailler pour l’industrie alimentaire n’est pas toujours évident.
Les conditions souvent extrêmes au sein desquelles les composants et les installations doivent fonctionner sont un véritable challenge. La graisse, l’humidité, la chaleur, le nettoyage à haute pression, le contact avec les produits mordants et le froid sont autant d’obstacles qu’il faut surmonter. Nous abordons cela plus loin dans le dossier avec une étude de cas où la seule présence de sucre suffit à perturber une installation.
La spécificité des produits traités est un autre défi. Le prélèvement et le déplacement de cartons est relativement simple avec la répétitivité mais le traitement de produits aux formes irrégulières, courants dans l’industrie alimentaire, est une autre histoire. Les formes spécifiques des produits poussent les constructeurs de systèmes à prévoir cette diversité dans leurs installations. Dans le secteur, on s’intéresse aux performances des systèmes de caméras et à l’analyse d’images par l’intelligence artificielle et l’évolution de la technologie des robots et de préhension.
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