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Septembre est le mois de la relance de l’enseignement. Traditionnellement, l’industrie lançait un appel aux jeunes durant cette période, pour qu’ils se tournent vers des disciplines techniques.

Cette année, il n’y a pas eu d’appel. Aux journaux d’alimenter le sujet au jour le jour. Ils ont réalisé des enquêtes et ont encore ‘trouvé’ 17.000 postes vacants difficiles à pourvoir.

Cependant, lisez les commentaires d’Agoria qui parle assurément de 10.000 postes à pourvoir dans les TIC, et ma réflexion : essayez de trouver 10.000 jeunes fanatiques qui veulent faire du big data jour et nuit. L’article mentionne aussi un nombre élevé d’offres d’emploi dans le secteur de la construction des avions, des machines et des voitures. Autant de vœux pieux, probablement, car ces secteurs ne sont pas spécifiquement en expansion en Belgique.

La crise assèche les offres d'emploi?

Que se passe-t-il alors ? Cela n’a certainement rien à voir avec la sixième réforme de l’état dont, cette année, la compétence nationale de l’ONEM relative aux dispenses pour étudier une profession en pénurie déménage vers les régions.

Nos jeunes se tournent-ils moins vers les disciplines sociales et plus vers les dures sciences positives ? Probablement pas. Est-ce alors la crise, impitoyable, qui assèche les offres d’emploi ? On parle – avec une certaine prudence – d’une croissance du nombre de postes de travail. Une croissance parce que la délocalisation de la production vers les pays à bas salaires se trouve en bas de la liste des priorités par rapport à il y a quelques années. Certainement chez les pays voisins, et surtout en Allemagne, où la production industrielle semble – en raison de la croyance dans Industrie 4.0 – être redressée.

Pourquoi l’appel annuel plaide-t-il alors en faveur des orientations techniques ? Pourquoi le problème des professions techniques difficiles à pourvoir fait-il partie du passé ? Apparemment, la libre circulation des biens et des personnes y est pour quelque chose. L’offre en personnel technique des nouveaux pays de l’UE a étouffé la demande. Finie la pénurie de soudeurs industriels ou d’ouvriers pour la construction, de chauffeurs de camions voire de techniciens de maintenance ou d’ingénieurs. De plus, le coût salarial de ces métiers a diminué. Probablement parce que les personnes paient leur cotisation de sécurité sociale dans le pays d’origine ?

La fable du temps des mines de charbon

Ce qui est à nouveau actuel, par contre, c’est la fable du temps des mines de charbon : ‘nos hommes ne veulent pas faire ce métier, soyez contents que les allochtones soient là’. Dommage pour les jeunes diplômés en technique – ils sont peut-être rares mais ils existent – qui ne trouvent plus de travail dans ces disciplines présentées comme difficiles à pourvoir.

Dans quoi les ONEM régionaux vont-ils les recycler ? Ces organismes ont déjà les mains pleines avec un nouveau problème : les ‘non-qualifiés’. Ceux qui ont quitté l’école avant ou après leurs 18 ans sans avoir obtenu le diplôme de l’enseignement secondaire. C’est aussi un groupe à problème sans emploi. Que faut-il faire ? Comme avec les emplois techniques ? Les laisser se propager ? Le problème, c’est que notre prospérité, pire notre bien-être, est à chaque fois érodée. Et si le monde continue de pencher, faudra-t-il immigrer vers des pays qui offrent plus de chances à nos enfants ? Espérons que ce ne soit pas en tant que réfugiés de guerre…

Ir. Alfons Calders

 

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